Écriture

  • Pays d'origine : Allemagne
  • Titre original : Land ohne worte
  • Date d'écriture : 2007
  • Date de traduction : 2015

La pièce

  • Genre : Théâtre contemporain
  • Nombre d'actes et de scènes : 7 tableaux
  • Décors : décor unique
  • Nombre de personnages :
    • 1 au total
    • 1 femme(s)
  • Création :
    • Période : 31 octobre 2015
    • Lieu : Festival de Théâtre international de Bejaia, Algérie
  • Domaine : protégé, l'Arche éditeur

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Pays sans paroles donne à entendre le monologue d'une peintre, en voyage seule dans la ville de K., dans le Moyen-Orient. Impuissante face à la guerre qui l'entoure, submergée par les images, elle voit sa peinture devenir insignifiante. Débordés par le réel, ses moyens artistiques perdent toute capacité à dire le monde. Seule une confrontation vivante, directe est possible. Une réflexion lucide et poignante sur le pouvoir, les possibilités et les limites de l'art, en prise avec l'absurdité et la violence.

Regard du traducteur

La pièce est née lors d'une résidence d´écriture de Dea Loher à Kaboul – où elle s´est trouvée dans une situation similaire à celle de son personnage principal, une femme venue à K. pour y peindre. Elle a décidé de s'y rendre, probablement parce qu'il lui fallait voir, même si – une fois acquis – elle ignore quoi faire de ce savoir. Elle reflète le dilemme face auquel, souvent, on se trouve – qu’on soit artiste ou non – , lorsqu’on tente de comprendre ou de rendre compte d’une situation qui nous dépasse, et de l’impuissance qu'on éprouve, et de la tentation de rester barricadé dans un certain confort occidental, celui qui fait de nous, au bout du compte, des touristes-voyeurs.

Comment dire cette paralysie, l'ambivalence et les sentiments mêlés qu'elle peut générer ?  Que faire du dégout, de la répulsion, de l'envie de partir en courant, que l´on ressent dès qu´on approche ce monde de trop près ? Avec une écriture d'une précision chirurgicale, Dea Loher nous fait éprouver les états vertigineux traversés par le personnage, qui tente de transformer par l'abstraction une réalité tout aussi concrète qu´indicible. A l´heure où nous sommes bombardés quotidiennement par les images de la guerre et où l'image elle-même apparaît comme une arme de guerre parmi d'autres, Pays sans paroles donne à réfléchir sur le pouvoir de l'image.