Rêve avec revolver

de Lola Arias

Traduit de l'espagnol par Denise Laroutis

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Argentine
  • Titre original : Sueno con revolver
  • Date d'écriture : 2005
  • Date de traduction : 2005

La pièce

  • Genre : comédie
  • Nombre d'actes et de scènes : Une scène dialogue
  • Décors : Noir
  • Nombre de personnages : 2 personnages jeunes dont 1 homme(s) et 1 femme(s)
  • Durée approximative : 50 mn
  • Domaine : protégé

Édition

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Résumé

Deux personnages dans le noir : une voix féminine, une voix masculine. Ils sont au lit, viennent de faire l’amour et commentent, s’interrogent, se racontent, déduisent, s’approchent, cherchent à savoir et à se séduire, prennent leurs distances. Peu à peu surgit leur monde, le petit — l’immeuble où ils sont, chez lui, cellule isolée dans un environnement hostile et surveillé — et l’inquiétante ville, immense, une Cité-Etat aux frontières dangereuses où chacun défend sa vie. Peu à peu surgit leur vie, maladroite et cassée, violente, des aveux sont faits, aidés par l’obscurité. Peu à peu apparaît leur corps, encore proche de l’enfance, et de ces paris idiots qu’on y fait. Entre vie et rêve, difficile de choisir, et la mort, au bout du revolver, tranchera… peut-être.

Regard du traducteur

Un dialogue électrique entre un homme jeune et une très jeune fille. L’érotisme de la scène, loin d’être contrebattu par la conversation parfois prosaïque, quotidienne, même si les faits racontés sont graves, sourd de la confidence, de la proximité des voix et des corps, de l’excitation qui monte et de la surenchère de franchise, d’aveu et de vérité qui s’installe entre les nouveaux amants. Le monde qui les entoure est si sombre, si hostile, si inquiétant, que leur cellule isolée dans l’obscurité généralisée est, tel un bateau de sauvetage humain, trop fragile cependant pour les faire échapper à l’emprise de la folie ambiante. Le sordide fait un retour en force, l’impuissance à s’échapper du poids social. Fatalité, jeux dangereux et mort ou cauchemar ? La solution est à inventer.