Un garçon comme Rishi

de Kees Roorda

Traduit du néerlandais par Esther Gouarné et Mike Sens

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Pays-Bas
  • Titre original : Een jongen zoals Rishi
  • Date d'écriture : 2016
  • Date de traduction : 2024

La pièce

  • Nombre de personnages :
    • 25 au total
  • Création :
    • Période : 2017
    • Lieu : Théâtre des Diamants, La Haye
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Dans la matinée du samedi 24 novembre 2012, Rishi Chandrikasing, un adolescent néerlandais d’origine surinamienne et indienne, fume une cigarette sur le quai 4 de la gare Hollands Spoor, à La Haye. Il a dix-sept ans, il porte un manteau blanc. Un groupe de policiers arrive. Ils ont été appelés pour interpeler un jeune homme qui aurait menacé un SDF avec une arme. Ils voient Rishi, le somment de ne plus bouger. Rishi fouille dans ses poches, les policiers en déduisent qu’il s’apprête à sortir son arme. Rishi part en courant. L’un des policiers tire, la balle atteint le cou de l’adolescent. Il se passera plus d’une minute avant que les policiers ne tentent de le réanimer. Rishi décèdera en arrivant à l’hôpital. Dans ses poches, un porte-clés et un téléphone portable. Rishi a été abattu alors qu’il n’était pas armé.

Avec Un garcon comme Rishi, Kees Roorda s’appuie sur un fait divers qui a secoué la société néerlandaise. Le policier responsable de la mort du jeune Rishi Chandrikasing a été jugé et acquitté. La famille et les proches de Rishi, lorsque la cour rend son jugement, réclament justice, des manifestations et des marches silencieuses s’organisent, les médias s’emparent de l’affaire. 

Le texte est une reconstitution de l’évènement, tirée d’entretiens avec les proches de Rishi, de témoignages lors des audiences, de transcriptions d’enquêtes, etc. 

Vingt-cinq personnages s’expriment sur le plateau, comme le juge, les verbalisateurs, l’ami d’école, l’instructeur de tir, la voisine, la petite amie, le cousin, le journaliste, la mère, et bien d’autres encore qui apportent un point de vue très personnel. Impossible alors de tirer des conclusions, tant de vérités et de perspectives sont énoncées. Tout le monde dit vrai, mais personne n’a raison. La seule certitude qui demeure, c’est qu’il est impossible de déterminer qui est réellement coupable. Cette tragédie, construite avec brio comme un chant polyphonique, fait apparaître progressivement les différentes pièces d’un puzzle aussi complexe que la réalité.