Traduit de l’anglais (États-Unis)
par Dominique Hollier.
Mise en scène de Tommy Milliot.
Disponible aux éditions Théâtrales.
Naomi Wallace évoque la question du consentement au sein des séductions adolescentes et sait comme personne d’autre puiser dans le détour historique pour instiller le poison du doute. Elle compose dans un style acéré une fable terrible et universelle où les enfants d’ouvriers n’ont pas le même destin que ceux des notables, le déterminisme social conduisant ici les premiers à demeurer les proies des seconds.
Traduit de l’anglais par Blandine Pélissier
et Kelly Rivière.
Mise en scène de Blandine Pélissier.
Tous les lundis, Effie se jette dans une spirale d’alcool, de drogues et de drames, et émerge au bout de trois jours d’une gueule de bois pire que la mort pour mieux recommencer. Et puis, un soir, l’occasion lui est offerte d’être plus que ça. S’inspirant du mythe grec, Gary Owen invente une Iphigénie d’aujourd’hui, combative, drôle et furieuse, pour parler des classes sociales les plus meurtries par les coupes drastiques effectuées dans les budgets de la santé et du social.
Traduit de l’anglais (Australie) par Séverine Magois.
Mise en scène de Daniela de la Hoz.
Dans le parloir d'une prison, après des années de séparation, Sally rend une ultime visite à son frère condamné à être pendu. Un étrange lien, mêlé de rancœur, d'angoisse et de tendresse, unit ces deux êtres qui portent au plus profond d'eux-mêmes les stigmates d'une enfance brisée. Un texte fort, violent, bouleversant, plongeant ses racines dans les méandres du déchirement intérieur, quand la carapace familiale craque de partout et que l'amour fait place à la haine.
Traduit de l'allemand (Autriche) par Henri Christophe et Alexandre Plank.
Mise en scène de Béatrice Bienville.
Avec l'Académie de la Comédie Française.
Disponible aux éditions Théâtrales.
Marie se prépare à fêter son doctorat en médecine, à « enterrer sa vie de jeune fille » et à passer à l'âge adulte. Dans une pension autrichienne du début des années 1920, gravitent étudiants et oisifs, mais c'est la porte de la vie qui se ferme : leur vague à l'âme le dispute à un vrai désespoir entretenu par des manipulateurs qui souhaitent profiter de cette jeune chair. Cette pièce à la précision clinique montre l'effondrement des certitudes de ces jeunes gens.
Traduit de l'anglais par Dominique Hollier.
1977 et 1991, deux temporalités qui s’entrelacent dans ce récit de la dramaturge américaine Naomi Wallace.
Quatorze ans ont passé dans cette petite localité du Kentucky, et presque rien n’a changé. Du moins, c’est ce que Frayne et Hoke pensent. Bien sûr, tout le monde a vieilli, et les deux amis de toujours sont passés du statut d’adolescents obsédés et timides à celui d’adultes en apparence respectables. La récente mort d’Acton, troisième membre de leur bande, ramène au pays sa sœur Jude. Autrefois rebelle, elle continue de les fasciner malgré la brèche qu’elle porte en elle. Les fantômes du passé ressurgissent et vivent avec les spectres d’aujourd’hui.
Dans la cadre de notre première Nuit de la traduction au Plateaux Sauvages, le 24 mai dernier, la revue culturelle en ligne Délibéré (www.delibere.fr) a consacré un important dossier à notre manifestation et à nos activités. A cette occasion, Laurent Muhleisen, directeur artistique de la MAV, a rédigé le petite texte d'introduction à lire ici. Bonne lecture !
Traduit de l’anglais par Gisèle Joly et François Raison.
Chantier de création de Dag Jeanneret.
Disponible aux éditions Espaces 34.
Les bouleversements de l’adolescence se manifestent chez Paul par des sortes d’épiphanies : des moments où il se sent être un animal, chaque fois adapté à des situations difficiles, desquelles ces possessions transitoires lui permettent de se tirer quasi miraculeusement... À travers le prisme de sa compréhension « zoomorphique » du monde, Paul nous fait appréhender son univers, l’école, les parents, ses amours, les troubles, les émois et les joies de ses seize ans. Il dit son refus des codes du conformisme adolescent comme ceux du monde rationnel, utilitaire et sans poésie des adultes.
Traduit de l’allemand (Suisse) par Silvia Berutti-Ronelt et Jean-Claude Berutti.
Mis en lecture par Laurent Muhleisen.
Dans le cadre de Auteur.e.s dramatiques suisses organisé par le Centre Culturel Suisse de Paris et du Bureau des lecteurs de la Comédie-Française.
Si je survis… est d’une brûlante actualité : elle confronte la pauvreté, les maladies endémiques d’Afrique avec l’opulence de la vie européenne. Le sujet, pourtant, en est profondément inactuel. Il s'agit d'un vœu prononcé sans croyance religieuse précise par un jeune médecin pendant un accident d'avion. La tension entre actualité et permanence est ici portée à son comble.
L'émergence de nouvelles écritures dramatiques en Europe est particulièrement marquante aujourd'hui. Organisé par l’École du Nord et le Théâtre du Nord, avec l’École du Théâtre National de Strasbourg, la Maison Antoine Vitez et l’Université Paris-Nanterre, ce Forum entreprend d'explorer ces écritures en invitant huit auteurs, accompagnés de leurs traducteurs, à Lille, pour une nouvelle édition après Strasbourg (2016), Bruxelles (2017) et Avignon (2018).
Au cours de ces deux journées, des lectures de leur pièce seront prolongées de discussions avec les auteurs, leurs traducteurs et le public ainsi que des spécialistes des écritures contemporaines.
L’installation de la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale, aux Plateaux Sauvages, dynamique fabrique culturelle au cœur de Ménilmontant, lui donne l’occasion de renouer avec une manifestation qui a jalonné les presque 30 années de son existence : un temps fort réunissant les traductrices et les traducteurs de la maison autour d’une soirée de lectures.
Cette première Nuit de la traduction, en partenariat avec les Plateaux sauvages, permettra aux traductrices et traducteurs d’œuvres théâtrales de se retrouver, d’échanger, tout en offrant aux professionnels et au public curieux des écritures dramatiques nouvelles la possibilité d’entendre et de découvrir, en langue française, de nouveaux textes venus du monde entier.
Maîtres d’œuvre de la soirée, les traductrices et les traducteurs de la Maison Antoine Vitez introduiront la lecture publique de 8 extraits de pièces récemment traduites.
La soirée sera animée par Laurent Muhleisen, directeur artistique de la MAV.
18 h - 20 h : Premier acte mis en voix par Emmanuel Daumas
La Grande Marche de Wolfram Lotz, traduit de l’allemand par Sofiane Boussahel
Ce qui manque de Tomislav Zajec, traduit du croate par Karine Samardžija
Belial de Yannis Mavritsakis, traduit du grec par Michel Volkovitch
Les Petites Chambres de Waël Kaddour, traduit de l’arabe par Wissam Arbache et Hala Omran
avec Vincent Bramoullé, Ava Hervier et Joël Lokossou
20 h - 21 h : Entracte
Buffet au bar des Plateaux Sauvages.
21 h - 23 h : Deuxième acte mis en voix par Maïa Sandoz
70* ans de fragments de Hannah Khalil, traduit de l’anglais par Ronan Mancec
Massacre de Lluisa Cunillé, traduit du catalan par Laurent Gallardo
Ivre de mots de Frank Siera, traduit du néerlandais par Esther Gouarné et Mike Sens
American Hotel de Sara Stridsberg, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy
avec Nacima Bekthaoui, Maxime Coggio, Gilles Nicolas et Maïa Sandoz
Entrée libre sur réservation au 01 83 75 55 70
ou par mail : reservation@lesplateauxsauvages.fr
Les Plateaux Sauvages, 5 rue des Plâtrières, 75020 Paris.