Sacha Carlson est musicien, philosophe, traducteur et formateur/coach. Après avoir étudié au Conservatoire Royal de Bruxelles, il se spécialise avec Dominique Bodson dans la composition et le théâtre musical. Jusqu'en 2007, il coordonne un programme d'humanités artistiques transdisciplinaires (musique-danse-théâtre) à l'Académie de musique de Court-Saint-Etienne / Louvain-la-Neuve, où il enseigne aussi l’improvisation musicale et l’histoire comparée des arts. En même temps, il écrit de nombreuses musiques de scène pour les créations de pièces classiques et contemporaines (notamment des pièces de Molière, Pierre Corneille, Marivaux, Ferenc Molnar, Ivan Viripaev, Yana Borissova, etc.) pour différents théâtres européens (en particulier le Théâtre de Liège en Belgique, La Comédie-Française à Paris, la Colline - Théâtre national à Paris, le Théâtre des Nations à Moscou, le Théâtre Vidy-Lausanne, le Théâtre 199 à Sofia, etc.), en particulier pour le metteur en scène Galin Stoev, avec qui il travaille régulièrement comme collaborateur artistique, pour qui il a également écrit de musique de son dernier long-métrage The Endless Garden, et avec qui il a fondé la compagnie Fingerprint. Dans sa démarche artistique, Sacha Carlson travaille dans deux directions complémentaires. D’une part, il explore les rapports entre la « logique » musicale et l’action dramatique (scénique ou cinématographique). D’autre part, il sonde le langage musical lui-même, par exemple en articulant des langages musicaux différents (classique, contemporain, populaire), ou en sculptant directement la matière sonore acoustique elle-même, à partir de nouvelles technologies électroacoustiques.
Il se consacre également à la philosophie. Titulaire d’un doctorat en philosophie – Louvain-la-Neuve, Belgique, 2014 –, il a enseigné la philosophie à l’École de psychanalyse (Bruxelles) et est régulièrement intervenu dans le cadre du Forum du Champ Lacanien (Bruxelles). Il est actuellement membre du conseil d’administration de l’Association pour la Promotion de la Phénoménologie (Amiens) fondée par Marc Richir, membre du Centre d’études de la philosophie classique allemande et sa postérité (Paris-Sorbonne) et membre du conseil de rédaction de la revue Eikasia (www.revistadefilosofia.org). Auteur d’un livre de conversations avec le phénoménologue Marc Richir (L’écart et le rien, J. Millon, 2015), deux autres ouvrages à paraître sont intitulés : De la composition phénoménologique. Essai sur le sens de la phénoménologie transcendantale chez Marc Richir ; et Les phénomènes et le langage (en espagnol). Ses recherches en cours concernent notamment les rapports entre la phénoménologie, la philosophie grecque et la philosophie classique allemande, ainsi que la question d’une approche phénoménologique du théâtre et de la musique.
Parallèlement, il poursuit aussi un travail de traduction. En théâtre, il a traduit avec le soutien de la Maison Antoine Vitez : (du bulgare) Les gens d’Oz de Yana Borissova (Éditions Théâtrales, Paris, 2016) et (du russe) Insoutenablement longues étreintes d’Ivan Viripaev. En philosophie il a traduit (de l’espagnol) certains textes d’Ortega y Gasset et Stromatologie. Théorie des niveaux phénoménologiques de Ricardo Sánchez Ortiz de Urbina (Brumaria/Eikasia, Madrid, 2014 : traduction française à paraître en 2016).
Par ailleurs, il intervient régulièrement auprès de particuliers et de groupes, dans le cadre de formations et d’accompagnements qui visent à guider différents types de processus (changement, apprentissage, réalisation de projet, etc.) à partir d’une méthodologie originale, qui associe de manière articulée trois axes d’élaboration : l’analyse (critique) et la lecture des situations, le développement de la créativité, et un travail s’ancrage corporel (travail sur le corps et la voix). Ces formations visent à donner aux participants tout à la fois une impulsion et des outils qui les aident à donner signification, cohérence et direction à leurs projets, en retrouvant le sens, la vitalité et la fécondité de leurs pensées, gestes et actions.