De son vrai nom Raimann, Ferdinand Raimund (Vienne 1790 – Pottenstein 1836), acteur très apprécié du public viennois, dramaturge, directeur de théâtre, se consacre à partir des années 1820 à l'écriture de pièces de théâtre. Il renoue avec les traditions du théâtre populaire et lui gagne ses lettres de noblesse en dépassant la farce. Ses pièces sont à la fois réalistes et féeriques, romantiques et allégoriques. Chez lui, contrairement à Nestroy, la satire sociale reste le plus souvent indirecte. Il oppose des artisans vertueux aux bourgeois cupides et aux féodaux parasitaires, tandis que les fées et les princes des esprits interviennent pour le « happy end ». Beaucoup des aphorismes populaires que contiennent ses pièces frappent encore par la justesse du ton. Raimund  a forgé les archétypes d'un présumé « inconscient collectif » autrichien, en particulier celui du « serviteur fidèle ». Son théâtre, entre utopie et miroir de la réalité, a influencé durablement le théâtre populaire du 20ème siècle. Liées à la musique, certaines scènes de ses pièces ont rang de chansons populaires en Autriche.

Le Fabricant de baromètre sur l'île ensorcelée (Der Barometermacher auf der Zauberinsel, 1823) ; Le Diamant du roi des esprits (Der Diamant des Geisterkönigs, 1824) ; La Jeune Fille de l'univers des fées ou le Paysan millionnaire (Das Mädchen aus der Feenwelt oder der Bauer als Millionär, 1826) ; Le Roi des Alpes ou le Misanthrope (der Alpenkönig oder der Menschenfeind, 1828) ; La Couronne magique porte-malheur (Die unheilbringende Zauberkrone, 1829)