Leila la silencieuse et Lee le mauvais garçon. Deux adolescents rejetés et stigmatisés, à l’existence fragile. Lee vit seul avec sa mère Jenni depuis que son père est parti quand il avait cinq ans, en lui laissant pour seul souvenir une casquette. Lee rêve de faire fortune grâce au crime, de devenir, pourquoi pas, le premier mac d’Inverkeithing. Leila est une bonne petite, mais son corps l’encombre… Il y a aussi Billy, le beau-père de Lee, qui voudrait offrir une bague à Jenni. Un mauvais départ, une erreur, un meurtre, et voilà Lee fuyant avec Leila la silencieuse, en plein hiver, dans les collines hostiles, à la recherche de son père. Le garde-chasse les recueille. Trois individus perdus qui se trouvent et qui s’égarent…
Traduit de l'anglais par Dominique Hollier.
Mise en scène de Laurent Crovella.
Les élèves du Cours Florent de Montpellier, en partenariat avec la Maison Antoine Vitez, ont mis en place un comité de lecture. Dirigés par Bruno Paternot, ils ont choisi de donner à entendre la langue riche de Mimmo Borelli qui mêle et réinvente plusieurs parlés italiens. Traduit par Jean-Paul Manganaro, elle vient sonder les tréfonds de l'humanité et des rapports père-fils.
Les lectures suivies d’une rencontre, se feront en présence de l’auteur et du traducteur.
Amor traverse la ville sous le regard des passants. Rien de plus banal. Mais le lendemain d’un attentat, ce jeune homme issu de l’immigration a conscience que le regard sur lui n’est plus le même. Amor, qui passait jusque là inaperçu, se pose des questions : « Je ne sais pas si l’ambiance a changé ou si c’est moi qui m’imagine des choses… ».
Récompensée par de nombreux prix et traduite en de nombreuses langues, l’oeuvre de Jonas Hassen Khemiri est puissamment ancrée dans l’aujourd’hui. Les paysages dans lesquels évoluent ses personnages appartiennent à ce que l’auteur appelle des « zones grises », là où gagne la complexité, où on s’éloigne des stéréotypes.
Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy.
Mise en scène de Noémie Rosenblatt.
La Fée dans le mur, est l'épopée d'une famille coréenne dans la période d'après-guerre, qui aspire à la liberté, et qui vit la suspicion, le labeur, les moqueries et les entourloupes, mais aussi les joies, les amours et les changements d'un pays qui découvre la modernité à un rythme accéléré. La pièce, traduite du coréen par Isabelle Hignette est un monologue polyphonique pour une actrice interprétant 32 personnages.
Mise en scène d'Élodie Coudert.
Cassandre, renvoyée par Coca-Cola parce qu'elle en a prédit la crise économique, encore une fois étrangère et nomade, dans son corps et dans sa parole, parcourt le désert de sa contemporanéité et de la Californie. Cassandre est une créature hybride : elle est en même temps la princesse troyenne et l'ouvrière grecque émigrée à New York. En elle, sous la plume de Lina Prosa traduit de l'italien par Jean-Paul Manganaro, se fondent les scénarios de la guerre de Troie et de la violente réalité américaine.
La pièce est un parcours initiatique. Girafe est une petite fille de 9 ans. C’est sa mère qui lui a donné ce nom, car elle est grande. Elle est accompagnée par son ours en peluche Judy Garland et traverse une Lisbonne dévastée par la crise économique. C’est en confrontant un regard enfantin ingénu, plein d’espoir avec la réalité des rouages économiques d’aujourd’hui que Tiago Rodrigues surligne les cruautés et les aberrations d’un Portugal et d’une Europe en déroute.
Traduction et mise en scène de Thomas Quillardet.
Habiter le temps, traduit du suédois par Marianne-Ségol Samoy, se déroule dans un espace unique (une maison de famille) à trois époques en même temps : 1913, 1968, 2014. Le destin de trois générations est raconté en parallèle et simultanément. À travers les dialogues, les événements et les époques, trois histoires se mêlent les unes aux autres et constituent une grande saga familiale. Des événements dramatiques ayant lieu en 1913 ont une influence sur 1968 mais également sur 2014.
Mise en scène de Salomé Ramon.
Traduit de l'anglais par Blandine Pélissier et Kelly Rivière.
Effie habite à Splott, un quartier de Cardiff, la capitale du Pays de Galles, touché par la désindustrialisation, le chômage et la paupérisation. Effie n’a pas sa langue dans la poche, et met ses mots à elle sur le lien qui la relie au monde extérieur. Tous les lundis, elle se jette dans une spirale d’alcool, de drogues et de drames, et émerge au bout de trois jours d’une gueule de bois pire que la mort pour mieux recommencer. Et puis, un soir, dans un bar, l’occasion lui est offerte d’ être plus que ça.
Dans le cadre du Bureau des lecteurs.
Avec Julie Sicard.
Directe, rapide, courte et violente, Bull, traduit de l'anglais par Kelly Rivière, dresse un tableau féroce de l'entreprise. Ils sont trois, et il n'y a que deux postes. Tel saint Thomas plongeant ses doigts dans la plaie du Christ, on assiste médusé à la mise à mort d'un homme. Le pire est que l'on rit devant tant d'absurdité, d'un rire qui nous terrasse.
Lecture dirigée par Olivier Coyette.
Disponible aux éditions Actes Sud-Papiers.
Sélectionnés sur dossiers par un comité réunissant une vingtaine de professionnels, découvrez ici les 17 projets de traductions soutenus cette année par la Maison Antoine Vitez.
Ces traductions seront disponibles sur notre site courant 2018.