L'édition 2018 du festival met à l'honneur la littérature contemporaine et ses résonnances avec les arts vivants, dont le théâtre. Parmi la richesse des découvertes possibles, quatre textes du répertoire de la MAV :
Deux texte du répertoire de la MAV sont à l'affiche de ce premier festival de théâtre d'auteurs catalans :
Traduit du catalan par Laurent Gallardo.
Vincent, un jeune maître-nageur, est accusé par un enfant d’avoir embrassé l’un de ses camarades sur la bouche. Au milieu des flots déchaînés de parents inquiets et alarmistes, en immersion dans le microcosme chloré de la piscine, les quatre personnages en apnée peinent à retrouver la surface. Entraînés dans une véritable chasse à l’homme, lecteurs et spectateurs perdent pied dans un maelström de scènes adroitement maillées où la vérité leur échappe, avant d’apercevoir le sens possible de cette histoire tout sauf univoque. Car qui condamne-t-on, au juste, en suivant aveuglément la rumeur avide de drame, si ce n’est la liberté ?
L’Ambassade de Norvège, le théâtre de l’Odéon et la MAV proposent de découvrir la diversité des écritures norvégiennes encore largement méconnues en France.
Lectures d’un court texte inédit d’Arne Lygre et d’extraits récemment traduits par la MAV de Johan Harstad, Monica Isakstuen, Kathrine Nedrejord, suivie d'une rencontre avec les quatre auteurs et leurs traducteurs.
Entrée libre sur réservation.
L’histoire d’un groupe d’adolescents qui se démènent pour exister, comme on le fait à cette période difficile de la vie, empêtré que l’on est dans les questions de sexe, de pouvoir, de désir, de dépendance, de crânerie, de pactes… On est loin d’un simple fait divers : comptez sur Naomi Wallace, traduite de l'anglais par Dominique Hollier, pour y insinuer un traitement ultra concret et charnel des complexités du désir et du pouvoir conditionnés par la position économique et sociale de chacun.
Mise en espace d'Amélie Chalmey.
Yaacobi et Leidental, traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz, est la pièce qui a vraiment rendu Hanokh Levin célèbre. Il est arrivé là à la parfaite maîtrise d'un style théâtral très original et il a réussi à donner à son thème favori (le malheur de l'un ne fait pas le bonheur de l'autre) un cadre exemplaire, d'une grande simplicité par une succession de tableaux rapides où détresse et cruauté font toujours bon ménage et où les personnages sont nargués par eux-mêmes autant que par les autres.
Mise en scène d'Aline Reviriaud.
Disponible aux éditions Théâtrales.
Traduit du polonais par Monika Prochniewicz et Sarah Cillaire.
Écrite en 2008, la pièce de Bożena Keff rencontra un écho retentissant en Pologne lors de sa création. C’est qu’elle témoigne avec une violence et une profondeur rares des enjeux qui secouent depuis des décennies la société polonaise, entre souvenirs de la Shoah et montée d’un antisémitisme d’État. Si elle révèle les tensions d’un pays en prise avec sa mémoire, elle met au jour aussi celles de l’Europe et de notre temps. À l’heure où les derniers survivants des Camps disparaissent, c’est la question du devenir de notre Histoire qui se pose, des fantômes qui la hantent...
Une jeune femme, à New York, vend son histoire à des gens de théâtre peu scrupuleux qui se la réapproprient en la conjuguant avec la nouvelle pièce d'un vieil auteur dont les derniers succès datent de près d'un demi-siècle et les exigences d'une star de cinéma.
Traduite de l'anglais par Elisabeth Angel-Perez, Le Traitement est une pièce captivante sur la dépossession et le pouvoir des mots.
Mise en scène de Rémy Barché.
Disponible aux éditions de l'Arche.
Traduit du japonais par Corinne Atlan.
Texte inclassable, long monologue en forme de journal de bord, Ailleurs et maintenant est un voyage au sein des réflexions intimes d’un metteur en scène en plein questionnement. Voyage littéral, puisque la troupe, en tournée à travers le monde, passe d’un aéroport à un autre, voyage spirituel puisque Toshiki Okada s’interroge sur son être au monde. Envoutant par sa musique interne et par sa forme, Ailleurs et maintenant est une tentative de réponse à une question cruciale, au centre du texte : comment inventer une forme nouvelle de théâtre ?
Création à la Maison du théâtre d’Amiens, dans une mise en scène de Jérôme Wacquiez, les 22 et 23 janvier.
Au printemps 2011, les premières manifestations pour la démocratie s’organisent ici et là en Syrie. Ces rassemblements sont sévèrement réprimés mais suscitent dans le monde le formidable espoir que le peuple syrien puisse enfin s’émanciper de la dictature. Pour Leyla-Claire Rabih (traductrice des textes avec Jumana Al-Yasiri) s’impose le besoin de concevoir un travail dramatique autour des premiers temps de cette révolution aujourd’hui « orpheline » et abandonnée par ses premiers soutiens.