Né à Salonique, Dimítris Dimitriádis a étudié le théâtre et le cinéma à Bruxelles de 1963 à 1968. Sa première pièce Le Prix de la révolte au marché noir, écrite en 1966, est montée par Patrice Chéreau au Théâtre d’Aubervilliers, en 1968. Onze ans plus tard, paraît en Grèce Je Meurs comme un pays, son premier récit, qui a été, plusieurs fois, porté au théâtre professionnel et amateur. Depuis 1980, où débute la parution de ses Catalogues – unité poétique toujours ouverte – jusqu’à nos jours, il a publié : La Nouvelle église de sang, théâtre (Agra, 1983), La Commande. Prélude à un millénaire, récit, Catalogues 5-8 (Agra, 1986), la Colline, théâtre (Agra, 1990), L’Harmonie inconnue de l’autre siècle, théâtre (Agra, 1992), Catalogues 9. Les définitions (Agra, 1994), L’Origine de la vie, théâtre (Agra, 1995), Le Vertige des animaux avant l’abattage, théâtre (Théâtre Amore, 2000), Léthéet encore quatre monologues, récit (Agra, 2000), Catalogues 10-12 (Agra, 2002), Un millénaire incomplet, Vol. I et VII, roman (Kastaniotis, 2002), Procédures de règlements des différends, théâtre (Anatolikos, 2003), Homériade triptyque (Ulysse, Ithaque, Homère), Insenso (Indiktos, 2007), La métaphore, récit (Agra, 2007), Chrisippe, théâtre (Indiktos, 2008), Le toucher des bas-fonds, théâtre (Indiktos, 2008), Ce que tu désires le plus, théâtre (Diapyron, 2011), L’évangélisme de Cassandre, théâtre (Sekspirikon, 2012) Ses œuvres dramatiques comme ses œuvres en prose ont suscité l’intérêt des metteurs en scène grecs les plus en vue : Stelios Krassanakis, Stathis Livathinos Thod Espiritou, Michail Marmarinos (Je Meurs comme un pays 1989, 1994, 1996, 2007), Stéphanos Lazaridis (L’Origine de la vie, Amore, 1995), Yannis Chouvardas (Le Vertige des animaux avant l’abattage, Amore, 2000), Théodoros Terzopoulos (Léthé, 2002), Yorgos Lanthimos (Procédures de règlement de différends, Amore, 2003), Nikos Sakalidis (Procédures de règlement de différends, Aktis aeliou [Thessalonique], 2004), Lefteris Voyatzis (Taux, Festival d’Athènes, 2010), Dimitris Tarlow (Léthé, Teatro Poreia, 2011)… A ses traductions françaises de Je Meurs comme un pays (trad. M. Volkovitch, Hatier, « Confluences » Athènes, 1997, Les Solitaires Intempestifs, 2005), Vertige des animaux avant l’abattage (trad. Armando Llamas et Olivier Gœtz, les Solitaires Intempestifs, « la Mousson d’été », 2001), Léthé (Dominique Grandmont, La Lettre volée, Bruxelles, 2002) et Homériade (Atelier européen de la traduction, 2006), publiées avant 2007, ont été ajouté les traductions des pièces Phaéton, Chrisippe (Michel Volkovitch), La ronde du carré (Claudine Galéa et Dimitra Kondylaki, Les Solitaires Intempestifs, 2009) Les Remplaçantes (Maria Efstathiadi et Eric da Silva) Stroheim (Christophe Pellet et Dimitra Kondylaki) et Insenso (Constantin Bobas avec Robert Davreux, Espaces 34, 2009), toutes réalisés à l’occasion de l’hommage à Dimitris Dimitriadis ayant eu lieu à l’Odéon – Théâtre de l’Europe (Paris) avec le soutien de l’Atelier européen de la traduction et la Maison Antoine Vitez. Dernière mise en scène en France : La ronde du carré, par Giorgio Barberio Corsetti, à l’Odéon - Théâtre de l’Europe (mai 2010). Dernière mise en scène en Grèce : Insenso par Michail Marmarinos (Festival d’Athènes, 2012).
Parallèlement à l’écriture, Dimitris Dimitriadis se consacre à traduction littéraire et théâtrale. Il a traduit en grec Bataille, Blanchot, Koltès Gombrovitz, Duras, Genet (théâtre et prose), ainsi que des pièces d’Euripide, Molière, Shakespeare, Courteline ou Tennessee Williams. Un grand nombre de ces traductions ont paru aux éditions Agra.
Je meurs comme un pays, Lethé, Insenso, Stroheim etc.