Julie Quénehen, professeur agrégée, vit et enseigne l’italien, le théâtre et le cirque à Lyon. Au terme d’un parcours d’études italiennes l’ayant conduit à l’obtention d’une maîtrise puis d’un master de traduction littéraire, elle s’est spécialisée dans la traduction du théâtre et des dialectes. C’est en rencontrant l’une des langues théâtrales les plus inventives du XXe siècle, celle de Giovanni Testori dans la Trilogia degli Scarozzanti, qu’elle s’est formée, comme dans un laboratoire. Car le dramaturge met « l’apocalypse dans les mots » : il tord l’italien en le décomposant, le recomposant et en l’incrustant de dialecte lombard, de français, de latin et d’autres langues étrangères. Pour le traduire, à chacun de ses mots, il faut redonner matière !
Elle a ensuite traduit plusieurs auteurs de théâtre contemporain ayant comme point commun l’utilisation du dialecte ou un travail sur la langue particulièrement marqué : Tino Caspanello (À l’air libre – édité par Espaces 34, Intérieur), Angela Dematté (J’avais un beau ballon rouge – édité par Les Solitaires intempestifs, L’atelier, Mad in Europe), Mimmo Sorrentino (Ave Maria pour une sainte nitouche – édité par Les amandiers, Je m’en vais, texte finaliste aux Journées de Lyon des auteurs de théâtre, L’espace vide du cœur), Giuliana Musso (À l’intérieur, aide à la traduction 2022). Membre du comité italien de la Maison Antoine Vitez, elle a participé à l’écriture des Cahiers n°13 (1990-2020, Le théâtre italien en résistance, éditions Théâtrales, 2021). Elle est également membre de l’ATLF. Elle pratique le surtitrage.