Le comité anglophone de la Maison Antoine Vitez se compose de 20 à 25 membres – beaucoup de femmes, mais pas que, beaucoup de parisien.ne.s, mais pas que – qui ont également (ou ont eu) pour la plupart une autre pratique théâtrale, (comédien.ne.s, metteur.e.s en scène ou auteurices…).
Nous lisons selon les années entre trente et soixante pièces par an, dans le cadre de la sélection pour le programme annuel de traduction de la MAV ou dans celui de partenariats (projets éditoriaux ou festivals de lecture par exemple). Il est de la responsabilité des membres d'aller « à la pêche aux textes », même si certains nous parviennent par le biais des agents et/ou des auteurices avec qui nous sommes déjà en lien ou des demandes extérieures d'aide à la traduction.
Le comité anglophone a pour particularité de lire des pièces venues de nombreux pays : Angleterre, Écosse, Irlande, Pays de Galles, États-Unis, Australie, Canada, Inde, Afrique du Sud, Singapour… chacun ayant son propre rapport à l’histoire, au théâtre et à la langue anglaise. Ce large panel géographique nous amène à découvrir des textes extrêmement variés, tant dans la forme que dans le fond. Le choix des pièces retenues pour être présentées dans le cadre du programme annuel de traduction tient ainsi compte non seulement de la qualité des textes et de leur audaces stylistiques ou dramaturgiques, mais aussi de la diversité, de la richesse du paysage anglophone, tant dans les thèmes abordés que dans la rythmique et les sonorités de la langue.
Nous nous réunissons trois fois par an pour discuter des textes et des projets tenant à la vie du comité (ces réunions s'accompagnant généralement de la consommation de boissons et de mets divers, avec ou sans lien avec notre aire linguistique de compétence) et nous échangeons au fil de l'année grâce à une liste de diffusion – laquelle sera calme ou agitée, selon l'actualité.
Une fois par mois (dans l'idéal) est organisée une « boîte à outils » : celles et ceux qui sont disponibles se réunissent pour échanger sur les difficultés rencontrées dans leurs traductions en cours.
Le comité a également à cœur de mener des ateliers de traduction collective : le principe, initié en 2008 avec un travail à dix voix sur Les Cinq Femmes de Maurice Pinder de Matt Charman, s'est déjà prolongé par des expériences de traduction collaborative de l'œuvre de debbie tucker green et par la traduction à seize mains de Shoot / Get Treasure / Repeat de Mark Ravenhill.
Le comité se renouvelle essentiellement par coopation, les ancien.ne.s invitant de jeunes recrues à assister aux travaux du comité, puis à y prendre part.
Il arrive du reste fréquemment que des textes soient traduits à quatre mains, soit pour permettre à un.e jeune traducteur/trice dans la carrière d'être accompagné.e par quelqu'un.e de plus expérimenté.e, soit par goût du travail d'équipe, soit par souci d'équité dans la répartition des textes et, le cas échéant, des aides à la traduction.
Enfin nous sommes régulièrement sollicité.e.s pour animer des ateliers de traduction, notamment à l’Université.
Le comité est fier d'avoir participé à l'émergence ou à la redécouverte d'auteurs/trices aujourd'hui « établi.e.s » et reste à l’affût des nouvelles voix qui viennent nous dire le(ur) monde.
Parmi celles et ceux-ci, citons dans le désordre et sans souci d'exhaustivité : Daniel Keene, Naomi Wallace, Zinnie Harris, Matt Hartley, Linda McLean, Mike Bartlett, Sam Holcroft, Evan Placey, Marcus Gardley, David Greig, Marie Clements, Jennifer Haley, Peter Barnes, Steven Adly Guirguis, Simon Longman, Alexandra Wood, Angus Cerini…